Tout connaître sur l'assurance vie

Comment fonctionne une assurance vie ? Conseils

Comment fonctionne une assurance-vie ?

On lit souvent que l’assurance-vie est le placement préféré des Français, que ses encours battent des records chaque année. L’assurance-vie répond à des besoins très différents : préparer un projet à moyen ou long terme, se composer un complément de retraite, organiser sa succession et la transmission de son patrimoine ou simplement faire fructifier son épargne… Les souscripteurs l’apprécient pour ses rendements potentiels, sa fiscalité attrayante, la souplesse et la transparence de son fonctionnement.

Pourquoi souscrire une assurance-vie ?

L’assurance-vie est un produit financier aux multiples avantages qui répond aux attentes d’une large variété de souscripteurs. Il convient à tous les âges, toutes les bourses.

Voici quelques points forts :

  • Une épargne qui fructifie

Souscrire un contrat d’assurance-vie auprès d’une banque ou d’un assureur est un bon moyen de mettre de l’argent de côté et le faire fructifier, pour des objectifs d’épargne à moyen ou long terme.
C’est un outil de diversification et de sécurisation du patrimoine, souple de fonctionnement.

  • Une fiscalité intéressante

L’autre grand avantage de l’assurance-vie tient à sa fiscalité. Sans sortie d’argent de votre compte, pas de somme à ajouter à votre déclaration de revenus. Vous pouvez donc cumuler du capital et
bénéficier des intérêts sans payer d’impôt supplémentaire chaque année. Après huit ans d’ancienneté du contrat, il est possible de retirer l’argent placé en bénéficiant d’une exonération de taxe sur les
plus-values, en bénéficiant d’un abattement de 4600 euros pour une personne seule sur une année.

  • Une transmission hors succession

L’assurance-vie est connue comme un produit financier pertinent et très adapté aux problématiques de succession. Sa clause bénéficiaire permet de transmettre son patrimoine financier aux personnes
de son choix, lesquelles sont exonérées de droit de succession jusqu’à 152 500 €.

Comment fonctionne une assurance vie ?

Le fonctionnement d’une assurance-vie est simple et souple. Il s’agit d’une enveloppe financière que l’on peut remplir comme on le souhaite, de façon programmée ou non. Elle ne présente pas de
plafond de versement et chacun peut posséder plusieurs contrats d’assurances-vie pour diversifier les placements et les bénéficiaires.

  • Des primes régulières ou non
    Les versements ou primes varient en fonction des contrats souscrits :
    - des montants fixes à échéances prédéterminées
    - des montants libres en fonction des capacités ponctuelles
    - un seul versement au moment de la souscription
  • Des fonds toujours disponibles
    On dit de ce placement financier qu’il est liquide. L’argent n’est pas bloqué et reste disponible à tout moment. On peut le retirer en une fois ou sous forme de rente régulière. Si le souscripteur effectue
    un rachat partiel de ses fonds, il peut continuer à épargner sur ce même compte.
  • Des bénéficiaires au choix
    Lors de l’ouverture du contrat d’assurance-vie, le titulaire désigne le ou les bénéficiaires de son choix via une clause dédiée. En cas de décès, les personnes désignées (qui peut aussi être une personne
    morale comme une association) sont destinataires des fonds épargnés assortis des intérêts.
  • Les principaux types de contrats et modes de gestion
    L’assurance-vie est un placement régi par des règles précises. Il existe cependant une grande variété dans la composition de ses supports financiers. Il est même possible d’ajuster et de personnaliser son
    enveloppe d’assurance-vie.

Le contrat monosupport en euros
Ce type de contrat est le plus simple. Il est souscrit pour une durée déterminée dès la signature de 5, 10 ou 20 ans. Le montant des versements est fixe, le capital et les intérêts sont garantis. Les contrats monosupport en euros sont très sécurisés mais leur taux de rendement est modéré.

Le contrat multisupport
Les contrats multisupport en unités de comptes, ou contrat à capital variable, sont composés de fonds actions et/ou de fonds immobiliers. Leurs taux de rendement peuvent être plus intéressants en acceptant un certain niveau de risque.
Les performances reposent sur la qualité des fonds en actions utilisés par l’organisme. Les produits financiers peuvent provenir des secteurs d’activité les plus divers et de zones géographiques variées. Plus le panel est large, plus il permet d’envisager les meilleures opportunités de compétitivité sur les marchés.

Le contrat croissance ou euros croissance
Les fonds croissance ou euros croissance sont une proposition intermédiaire qui reprend les avantages des deux précédents. Il est plus attractif que le contrat monosupport en euros et plus sécurisé que le contrat multisupport, car 80 à 100 % du capital investi est sécurisé. Pour bénéficier des avantages, le souscripteur doit laisser ses fonds en place pendant huit années minimum au risque de subir une perte.

  • Divers modes de gestion
    Libre ou déléguée, les souscripteurs d’assurance-vie peuvent choisir le mode de gestion qui leur convient. Il est possible de confier la maîtrise totale aux experts (la gestion déléguée) ou alors d'assurer soi-même les arbitrages (gestion libre) pour modifier la répartition sur les différents supports, moyennant de solides connaissances dans le domaine financier. On peut associer les deux modes de gestion.

Quelle assurance-vie choisir ?

L’assurance-vie est un produit financier assez souple qui s’adapte aux besoins des souscripteurs. Il n’existe pas un mais plusieurs types d’assurance-vie. En fonction de votre profil, de votre patrimoine,
de votre capacité d’investissement, de la nature de vos projets, du niveau de sécurité et de risque que vous acceptez, le professionnel en gestion de patrimoine de l’organisme financier, banquier ou assureur, saura vous orienter vers les solutions les plus adaptées.

Des investissements responsables
Les banques ou assureurs peuvent proposer en outre des solutions durables pour ceux qui souhaitent investir pour des causes à impact environnemental et sociétal. Là aussi, il est possible de panacher les
types d’investissement entre valeurs personnelles et boursières.

Comment souscrire une assurance-vie ?

Avant de s’adresser au conseiller clientèle de votre banque ou compagnie d’assurance, il est
important de se renseigner en amont pour faire des choix en connaissance de cause. Un investisseur
averti en vaut deux.

Voici quelques bonnes questions à se poser en amont pour orienter et personnaliser son contrat au maximum :
- Quels sont mes besoins ? Protéger ma famille en cas de décès ? Préparer un projet à moyen ou long terme ? Faciliter la transmission de mon patrimoine ?
- Quelles sont mes capacités financières ? Est-ce que je dispose d’un capital unique déposé au moment de la souscription de mon contrat ? Est-ce que j’envisage de verser des primes régulièrement ?
- Quelles sont mes connaissances en matière de placement financier ? Est ce que je confie la gestion à mon conseiller en patrimoine ? Suis-je prêt à surveiller les performances pour moduler moi même les supports de placement ? Suis-je en capacité de comparer la rentabilité des différents contrats, les taux de rendement et les frais exigés ? Quelle fiscalité pour les assurances-vie ?
Si on l’utilise finement, en connaissance de cause et/ou avec l’appui d’un conseiller financier, l’assurance-vie se présente comme une niche fiscale des plus efficaces.

  • Impôts sur les plus-values
    Les contrats d’assurance-vie ont l’avantage de ne rien coûter en termes de fiscalité tant que l’on ne retire pas d’argent sur son compte. En cas de rachat, c’est-à-dire de retrait partiel ou total des sommes épargnées, le barème suivant s’applique sur les plus-values réalisées :
    - 35 % si la durée du contrat est inférieure à 4 ans
    - 15 % si cette durée est comprise entre 4 et 8 ans
    Après le huitième anniversaire du contrat, tout change. Le souscripteur bénéficie d’un abattement conséquent. Il est exonéré des sommes à payer si les plus-values n’excèdent pas 4600 € pour une personne seule (9200 € d’abattement pour un couple marié ou pacsé). Au-delà, c’est une fiscalité de 7,5 % qui s’applique. Le cas échéant, votre conseiller financier peut vous indiquer quel plafond de retrait ne pas dépasser pour éviter les taxes. Vous n’aurez que les prélèvements sociaux à payer (17,2% sur la part des plus-values).

Comment gérer et améliorer le rendement de son assurance-vie ?

Le plus souvent, une assurance-vie est composée des divers supports : fonds en euros et en unités de compte. Ces dernières constituent la part fluctuante placée sur les marchés financiers. Comme les actions investies à la bourse, les valeurs varient à la hausse ou à la baisse. Pour améliorer le rendement de son assurance-vie, il faut augmenter la part des unités de compte de votre enveloppe et/ou procéder à des arbitrages de placement qui apportent plus de rentabilité tout en acceptant une part de risque. L’assurance-vie est une enveloppe de placement souple que l’on peut faire évoluer. Dans le cadre d’une gestion déléguée, les experts financiers sont en mesure de procéder à des arbitrages qui augmentent le rendement de l’assurance-vie.

L'assurance-vie à 50, 60 et 70 ans
L’assurance-vie est un produit financier qui convient à tous les âges de la vie. Il est conseillé de l’ouvrir le plus tôt possible, même avec une somme très modique, puis de l’alimenter, régulièrement ou non,
comme une enveloppe de réserve pour des projets à long terme.

Un effet d'entraînement
L’assurance-vie fonctionne selon le principe des intérêts composés. Chaque année, le capital est augmenté des intérêts produits. Ces derniers sont automatiquement réinvestis dans le contrat et la base sur laquelle on calcule les intérêts évolue mécaniquement à la hausse. Sur des horizons de placements de plusieurs années cela peut produire des sommes importantes, si les taux de rendement sont au rendez-vous bien sûr. Ainsi, il est très judicieux d’ouvrir une assurance-vie le plus tôt possible pour bénéficier de cet effet d'entraînement et de voir son capital grossir sans même agir.

À 50 et 60 ans
À partir de l’âge de 50 ans les perspectives changent, mais envisager d’ouvrir une assurance-vie est toujours aussi pertinent. Il est encore temps d’envisager ce placement pour compléter sa retraite. Huit ans après son ouverture, les sommes débloquées ne seront pas soumises à l’impôt sur le revenu. Elles pourront même être distillées sous forme de rente mensuelle. La souplesse de l’assurance-vie permet de rééquilibrer et stabiliser les risques si on souhaite sécuriser son patrimoine pour assurer ses vieux jours. La liquidité du placement financier permet en outre de disposer du capital - les sommes ne sont pas bloquées - en cas de besoin pour un projet de voyage, de travaux ou pour aider les enfants par exemple. Lorsque l’on envisage la transmission de son patrimoine, l’assurance-vie est le véhicule financier adapté pour éviter les droits de succession.

Après 70 ans
Dans le cadre de la transmission, la règle fiscale change pour les versements effectués par le titulaire de l’assurance-vie âgé de 70 ans et plus. Les sommes versées au-delà de 30 500 € sont soumises aux droits de succession.
Les dénouements : héritage, succession...
L’assurance-vie est très connue comme LE produit financier adapté aux problématiques de transmission de son patrimoine. Le titulaire du compte peut notamment choisir le ou les bénéficiaires de son contrat de façon confidentielle. Cette décision n’est pas irréversible et peut être modifiée dans le temps. La disposition particulière permet de transmettre des biens à des personnes hors du droit commun, comme un partenaire de Pacs, un concubin, un ami, même une association… Les sommes reçues via une assurance-vie sont considérées « hors succession », c’est-à-dire qu’elles ne donnent pas lieu au paiement de droits de succession jusqu’à 152 500 €. Il est tout à fait possible de posséder plusieurs contrats d’assurance-vie, ou de notifier plusieurs bénéficiaires sur le même contrat.

Quels frais ?
La gestion de l’assurance-vie par un organisme financier, banque ou compagnie d’assurance, occasionne des frais divers. Frais d’entrée, frais de gestion, frais de sortie sont variables en fonction des établissements. S’ils sont trop importants, ils viennent grever vos bénéfices ou vous dissuadent d’effectuer certaines opérations d’ajustement ou d’équilibrage et de profiter pleinement de la souplesse de l’assurance-vie. Il est essentiel de bien se renseigner en amont sur les frais qui vous seront facturés.